MAURIAC (François).
Lettres ouvertes.
Monaco Éditions du Rocher 1952
gr. in-12, broché, couverture rempliée, 129 pp. Edition originale. Un des 15 exemplaires de tête numérotés sur Hollande Van Gelder. En parfait état.Dans ces dix lettres, parfois fictives, Mauriac poursuit quatre objectifs principaux. Il répond à une question. Ainsi : « Qu'attendez-vous du prêtre ? Le Christ. » Il se justifie de certains silences : celui qu'il a gardé à la mort de Bernanos. Il répond à des reproches, comme d'avoir mérité de figurer dans le Dictionnaire des girouettes. Enfin, il réagit à certains événements du monde culturel : l'« attentat » dont avait pâti une représentation de Carmen, opéra cher à son cur. L'avertissement qu'il lance dans une lettre vaut pour tout le livre : « A travers vous, c'est à moi que je réponds. » La politique refait surface dans une « Réponse à Albert Camus ». Plutôt que de suivre dans son pacifisme Garry Davis, il dénonce l'impérialisme américain qui a poussé « le manque d'imagination jusqu'aux confins du crime ». La polémique injuste triomphe enfin dans la « Lettre à Jean Cocteau » à propos de son Bacchus blasphématoire. Il est regrettable que ce recueil reste peu lu, sinon oublié.
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